La marque DKW
Les français découvrent DKW en 1944. A la Libération, la France est l'un des pays où ces infatigables deux-temps, abandonnés par l'armée allemande, sont les plus répandues. Ces machines sérieuses vont connaître la vie civile après un simple coup de peinture. Des spécialistes s'installent. Les revues, dont le courrier des lecteurs est assailli, consacrent des études aux DKW ; on trouve leur système électrique compliqué ...

Avant-guerre, DKW, leader dans le domaine du deux-temps, surclassait les autres constructeurs allemands en unités produites ; 46.785 machines en 1937, 28.240 pour NSU, 20.204 pour Zündapp, 8.417 pour BMW qui est 6e constructeur. La production annuelle française à la même époque dépassait de peu 11.000 unités.

L'origine de la marque remonte à 1906 ; l'ingénieur danois J. S. Rasmussen (1878-1964) s'installe à Zschopau en Saxe où il fonde une fabrique de pièces de machine pour le textile, puis de moteurs. Il acquiert Audi en 1928, fonde Auto-Union en 1932 avec pour logo 4 anneaux ...

La série NZ
Les NZ 250 et NZ 350, lancées en 1938 pour succéder aux SB 200 et SB 350, possèdent un cadre révolutionnaire pour l'époque en tôle emboutie soudée, la partie arrière démontable permet d'adapter une suspension, un très beau bloc moteur-boîte au dessin ovoïde qui demeurera longtemps sur les productions ultérieures (MZ y compris). La boîte compte quatre rapports commandés au pied et à la main, le sélecteur et le kick sont pour la première fois placés sur le même axe, la transmission primaire se fait par chaîne. Les côtés du réservoir reçoivent une application d'aluminium poli.

Il existe au catalogue dès 1938 une version "offroad" avec échappement relevé et protège-dynamo et à partir de 1939 une version pour l'administration qui deviendra la NZ 350/1943 puis NZ 350-1.

NZ sous l'uniforme
Au début, la NZ n'est pas un réel succès commercial et l'armée allemande ne s'intéresse pas à son moteur 2 temps. Mais lorsque la Wehrmacht a besoin pour ses unités de reconnaissance et agents de liaison d'une machine robuste et fiable, elle adopte la NZ 350 sans grande modification par rapport au modèle civil.

La production de la NZ 250 s'arrête dès 1941, après que 26.696 exemplaires aient été produits. En 1942, la transmission de la NZ 350 livrée à la Wehrmacht est renforcée et la démultiplication modifiée. En 1943, apparaît une version spécifiquement militaire, avec un phare avant plus petit, des garde-boues plus larges, un réservoir sans contacteur d'allumage, un filtre à air centrifuge, ... tandis que la couleur standard de l'armée devient beige. Enfin, en 1944 sur la NZ 350-1, le manque de matières premières entraîne l'adoption d'un nouveau bloc moteur en fonte.