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Le
6e CUIRASSIERS en 1914-1918 |
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Le 6e
Régiment de
Cuirassiers est l'une des plus anciennes unités de la
cavalerie française. Créé en 1635 par
Richelieu sous le nom de Dragons du Cardinal, il devient 6e
Régiment de Cavalerie en 1791 puis 6e Régiment de
Cuirassiers en 1803 et participe sous ce nom aux campagnes
napoléoniennes. Son étendard porte depuis les
noms des victoires de FLEURUS 1794 - HOHENLINDEN 1800 - WAGRAM 1809 -
LA MOSKOWA 1812.
En 1914, ce régiment prestigieux et bien
entraîné, composé en grande
majorité de cultivateurs originaires de l'Aisne, des
Ardennes et de la Meuse, est envoyé dès le 31
juillet au sud de Montmédy près de la
frontière belge, en couverture de la mobilisation qui
débute le 2 août.
Il prend alors part en Belgique à la bataille des Ardennes
vers Neufchâteau et Etalle puis, fin août,
près de Vervins, à celle de Guise,
protégeant la retraite générale.
Descendu jusqu'aux environs de Provins, il participe début
septembre à la bataille de la Marne et repasse l'Aisne. En
octobre, le régiment fonce vers Lens puis Béthune
lors de la bataille d'Arras et à nouveau en Belgique vers
Ypres.
Fin 1914, une fois le front stabilisé, il met pied
à terre et combat dans les tranchées des Flandres
à Nieuport puis début 1915 en Artois
près d'Arras, en 1915 et 1916 en Champagne à
l'est de Reims, en 1916 dans la Somme près de Chaulnes, fin
1916-début 1917 sur l'Aisne à l'est de Soissons,
en 1917 en Champagne à nouveau près de Reims.
Dans le même temps, le régiment a
été dépêché
prêt à intervenir au cours des grandes offensives
d'Artois au printemps 1915, de Champagne à l'automne 1915,
de la Somme au printemps 1916, de Champagne en avril 1917 ou devant
Cambrai en novembre 1917.
En 1918, remonté en selle, le régiment
arrête les allemands sur l'Avre au nord de Montdidier fin
mars (1e citation à l'ordre de l'Armée). Fin mai,
dans l'Aisne, il stoppe l'avance allemande sur Chateau-Thierry
à Fère-en-Tardenois et au pont de Jaulgonne le 30
mai (2e citation) avant de prendre part à la
contre-offensive qui mènera à la victoire;
bataille de Soissons en juillet, bataille de Montdidier en
août, bataille des Flandres de septembre à
novembre.
Engagé jusqu'à la dernière minute,
à la signature de l'Armistice, le régiment est en
Belgique sur la Dendre à l'est de Bruxelles et entame la
poursuite jusqu'en Allemagne où il stationnera ensuite, en
tant qu'armée d'occupation.
Le 6e Régiment de Cuirassiers est
décoré de la fourragère aux couleurs
de la Croix de Guerre, que lui valent ses deux citations.
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Jules D.
6e Régiment de
Cuirassiers
1912-1919
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SERVICE
MILITAIRE - octobre 1912 - juillet 1914
Jules D. est incorporé le 1er octobre
1912 au 6e Régiment de Cuirassiers pour y effectuer ses deux
ans de service militaire. Stationné à
Sainte-Menehould et au Camp de Châlons dans la Marne, le 6e
Cuirassiers, créé en 1635 par le cardinal de
Richelieu, est l'un des plus anciens régiments de la
cavalerie française. Il est alors composé en
grande majorité de cultivateurs originaires de l'Aisne, des
Ardennes et de la Meuse. Son effectif est de 33 officiers, 48
sous-officiers, 56 brigadiers, 550 cavaliers et 672 chevaux.
Affecté au 1er
Escadron, le Sapeur D. reçoit le casque 1874 à
plumet rouge, la cuirasse 1891 (portée dépolie au
6e Régiment), la tunique bleu foncé, la culotte
rouge, les jambières de cuir, le sabre 1882 et le revolver
1892. L'instruction commence par la pratique individuelle du sabre, du
tir puis de l'équitation jusqu'au printemps suivant.
Viennent ensuite les exercices en groupe (école d'escadron)
qui se terminent par les grandes manoeuvres. Le cavalier se
perfectionne ensuite encore pendant un an.
Mais le 28 juillet 1914, le régiment, en
manoeuvre au Camp de Châlons, reçoit l'ordre de
rejoindre sans délai ses quartiers de Ste-Menehould "du fait
de la dégradation de la situation internationale".
A cette date, 880
000 hommes sont au service militaire, les classes 1911, 1912 et 1913, en raison de la loi des
trois ans (loi Barthou du 7 août 1913). La classe 1911 depuis
octobre 1912, les classes 1912 et 1913 depuis respectivement octobre et
novembre 1913. Les classes 1911 et 1912 ne devaient pas
être affectées par le passage de deux à trois
ans : "Art. 41 : la présente loi
n'est pas applicable aux classes de 1910, 1911 et 1912, qui demeurent
régies par la loi du 21 mars 1905". La classe
1911 attend donc sa libération
pour octobre 1914. Les hommes qui la composent auront le
double privilège d'être ceux qui resteront le plus
longtemps sous l'uniforme, près de 7 ans, et une des classes
proportionellement les plus meurtries.
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MOBILISATION ET COUVERTURE - fin juillet -
début août 1914
Le 6e Cuirassiers faisant partie de la 4e Division
de Cavalerie (Gal Abonneau), dont il constitue avec le 3e
Régiment, la 3e Brigade de Cuirassiers, est
mobilisé dès le 30 juillet en couverture d'une
éventuelle mobilisation générale. Il
se met en marche vers l'est le 31 en début
d'après-midi et apprend à Billy-sous-Mangienne,
dans la Meuse, où il stationne en réserve
jusqu'au 6 août, la mobilisation
générale puis la déclaration de guerre.
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BATAILLE
DES ARDENNES - août 1914
Le 6, le régiment
avance en reconnaissance vers le nord-est et entre en Belgique dans la
région d'Etalle (Luxembourg belge) où il est
chaleureusement accueilli. Il y subit aussi ses premières
pertes le 7. Du 11 au 16 août, cantonné
près de la frontière vers Chassepierre, le
régiment prend part avec la Ve Armée au combat de
Neufchateau vers Florenville puis, rattaché au Corps de
Cavalerie Provisoire Abonneau, à celui d'Etalle le 19. Il
opère ensuite vers le nord-ouest entre Neufchâteau
et Gedinne et, après l'arrivée de l'infanterie,
repasse la Meuse à Mézières le 23.
Du 25 au 29 août, il couvre le mouvement
général de repli tout d'abord en direction de
Rocroi dans les Ardennes, avant de se porter en couvrant la Ie
Armée, dans la région de Vervins, dans l'Aisne.
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BATAILLE
DE GUISE - fin août 1914
Vers Voulpaix, à l'est de Vervins, il
empêche les allemands de franchir l'Oise le 30 et reprend le
village de Laigny. 4 hommes sont blessés au cours des
combats. Mais, le régiment doit suivre le mouvement
général vers le sud par Craonne, Oeuilly, ... . A
Mont-St-Père, près de Château-Thierry,
dont les allemands tiennent déjà les ponts, le 3
septembre il couvre le passage de la Marne par l'infanterie. Lorsque
que le pont saute, plusieurs éléments restent sur
la rive nord. Cachés dans les bois, ils seront
délivrés lors de la victoire de la Marne. 2
hommes ont été tués et 3 autres
blessés dont 2 faits prisonniers. Le 4, le convoi du
régiment est attaqué à St
Barthélémy (près de la
Ferté-Gaucher en Seine-et-Marne), il y a 2 morts et 4
blessés. Le régiment achève enfin sa
retraite à Courton au sud-ouest de Provins le 5 septembre.
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BATAILLE DE LA MARNE - septembre 1914
Du 6 au 15 septembre le
régiment très éprouvé par
la retraite participe à la bataille de la Marne à
la jonction de l'Armée anglaise et de la Ve Armée
française. Le Gal Conneau a remplacé le Gal
Abonneau à la tête du Corps de Cavalerie. De la
Forêt de Jouy, au nord-ouest de Provins, le
régiment avance en direction de la Ferté-Gaucher
au nord. Le 8, il engage la poursuite - un homme est tué en
traversant Doucy. La Marne est repassée à
Chézy près de Château-Thierry le 9 et
l'Aisne à Oeuilly, au sud du Chemin des Dames, le 13. Les
cavaliers bivouaquent ce soir là derrière les
lignes allemandes. Mais l'Aisne doit être
retraversée le lendemain à Pontavert sous le feu
de l'ennemi. Il n'y a pas de perte.
Du 15 au 29 septembre, le régiment est
en réserve à l'est de Reims vers Jonchery
près de Fismes, où il se reconstitue
après 45 jours de marches et de combats incessants. Beaucoup
de chevaux ont été perdu. Il assiste
là le 19 au bombardement de Reims et à l'incendie
de sa cathédrale.
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BATAILLE
D'ARTOIS - octobre 1914
Le 1er octobre, le régiment embarque en
gare d'Epernay pour débarquer dans la nuit du 2 au 3
à Arras, dans le Pas-de-Calais. Faisant désormais
partie du 2e Corps de Cavalerie de Mitry, il se porte vers
Pont-à-Vendin pour s'opposer à la progression de
l'ennemi en attendant l'infanterie qui arrive le 7. Les pertes
s'élèvent à un tué.
Le régiment se rend alors au nord-est de
Béthune dans la région de
Richebourg-l'Avoué afin de couvrir l'arrivée de
l'infanterie. Il poursuit sa mission le 8 vers Morbecque (au sud
d'Hazebrouck) puis Haverskerque et La Bassée, à
l'est de Béthune, le 10. Le 11, le régiment
attaque vers le nord et va occuper les abords du village de Paradis. Du
12 au 14, il est en réserve au sud de Merville (au nord de
Béthune). Un homme est tué et deux autres
blessés au cours d'une reconnaissance. Le 15, il
coopère à la poursuite de l'ennemi en retraite au
nord de la Lys.
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BATAILLE D'YPRES - octobre - novembre 1914
Le 16 octobre, le régiment va de
nouveau combattre en Belgique; il se porte au nord d'Ypres, le 17,
pousse au nord sur Merkem puis Kippe (en direction de Dixmude)
à la poursuite de la cavalerie allemande, continue vers le
nord-est sur Handzaeme et vers Cortemark le 18, à l'est de
Dixmude. Le lendemain, à l'arrivée de
l'infanterie belge, le régiment se porte sur Kruisstraat,
à l'est de Dixmude, au moment où les allemands
attaquent. Il va alors tenir le village au sud d'Amersvelde et le pont
de Zarrebecke. Le régiment compte deux blessés.
Attaqué toute la journée du 20, il ralentie
l'avance ennemie avant d'être ramené le lendemain
sur Kippe puis vers Reninge derrière le canal de l'Yser,
afin d'en empêcher le passage par les allemands. Le
régiment reste là plusieurs jours.
Le 29, les sapeurs du régiment vont
établir, sous le feu de l'artillerie ennemie, des ponts sur
l'Yser vers Noordschote jusqu'au 2 novembre. Cette mission dangereuse -
il y a 2 morts et 2 blessés - leur vaut le 3 une citation
à l'ordre du régiment qui, jusqu'au 5, se tient
plus au sud dans la région d'Elverdinge (au nord-ouest
d'Ypres) prêt à intervenir. Le 5, il est
renvoyé à pied renforcer la défense du
canal vers Boezinge où il est bombardé toute la
nuit. Le lendemain, le 1er ½ régiment va occuper
des tranchées au pont de Boezinge sur la rive est du canal
avant d'être envoyé le 8 au repos à
Houtkerque en France, derrière la frontière entre
Wormhout (Nord) et Poperinge (Belgique).
Dès le lendemain, le régiment
repasse la frontière, il doit se porter en
réserve à Bosseboon et le 10 se
déplace à Woesten où le 1er Escadron
va occuper à pied les tranchées de Bernardplatz
près de Pypegaale. Il est relevé le 12 par le 4e
escadron. Un seul homme a été blessé,
tandis que parmi les chevaux, apparaissent des cas de morve. Le
régiment reste dans ce secteur jusqu'au 18 novembre. Les
conditions sont très difficiles; le terrain est
mitraillé et bombardé, le temps est
épouvantable et les tranchées peu profondes sont
inondées. Ce séjour vaut à ces
détachements à pied une citation à
l'ordre de la 42e DI pour " ... le sang-froid et le bel
exemple ... " dont ils ont fait preuve pendant ces huit jours.
Le régiment reste ensuite jusqu'au 21
novembre en alerte à Houtkerque avant d'être
envoyé le 22 à Mardick au bord de la mer
près de Dunkerque pour se réorganiser; les
cuirassiers doivent se préparer à mettre pied
à terre et combattre dans les tranchées.
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FRONT DES FLANDRES - décembre
1914 - février 1915
Fin décembre 1914,
le régiment prend son premier service régulier
aux tranchées devant Nieuport en Belgique, en face de
Lambaerdzyde. Chaque escadron fournit un peloton pour former un
escadron pied à terre de 150 hommes
équipés en cavalier à pied: casque
sans cimier, mousqueton d'artillerie et sa baïonnette. Le
premier escadron pied à terre est transporté le
31 décembre en autobus à Coxyde puis se dirige
à pied vers les tranchées peu profondes et
remplies d'eau. Il rentre le 8 janvier 1915 au cantonnement sans perte.
Un deuxième escadron est fourni le 10, il a un
tué et un blessé. Un troisième
escadron part le 24 janvier, il rentre le 5 février. Le
secteur est de plus en plus agité, il y a un mort et 2
blessés. Le régiment quitte alors la
région de Dunkerque pour une nouvelle période
d'instruction au combat à pied plus au sud du Pas-de-Calais
dans la région d'Hesdin (au sud d'Azincourt ...).
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FRONT D'ARTOIS - avril - septembre 1915
Le 10 mars 1915, le régiment va occuper
les tranchées au sud-ouest d'Arras entre Wailly et
Rivière (Pas-de-Calais) jusqu'au 3 mai. Le secteur est calme.
Dans le même temps le régiment
a été envoyé depuis le 6 avril au
nord-ouest d'Amiens vers Domart dans la Somme en vue de l'offensive qui
se prépare en Artois. C'est à cette
époque qu'apparaissent les premiers effets " bleu
horizon ". Du 9 au 17 mai, il se tient prêt
à intervenir à cheval derrière la
ligne de feu, à une vingtaine de kilomètres
à l'ouest d'Arras à Lignereuil-Blavicourt puis
à Etrée-Wamin jusqu'au 15 juin et à
Ambrine jusqu'au 20. Le régiment est ensuite
envoyé dans la région d'Abbeville à
Erondelle, où sont remises les premières Croix de
Guerre.
Le 11 juillet 1915, il remonte dans le
Pas-de-Calais occuper des tranchées situées
devant Angres près de N.D. de Lorette dans le secteur de la
43e DI devant Liévin, à coté de Lens.
Le premier détachement envoyé, 150 hommes
(portant la cuirasse) et une section de mitrailleuse, subit une attaque
allemande le 14 juillet. Il y a 6 tués et 21
blessés. Ce premier détachement regagne le 22 le
cantonnement établi depuis quelques jours à
Vieil-Hesdin près d'Hesdin. Un deuxième
détachement part aux tranchées le 29 juillet et
rentre le 7 août. Il a un homme tué et un autre
blessé. Un troisième détachement prend
son service du 14 au 23 août, il a un tué et 3
blessés. Le régiment est relevé le 26.
Ce secteur est l'un des plus durs que le régiment ait tenu.
Le départ des cavaliers est salué par le Gal
commandant la 43e DI. Le régiment part vers le sud cantonner
dans la Somme, à Hargicourt, dans la région de
Montdidier, avant d'embarquer à partir du 11 septembre pour
le front de Champagne.
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BATAILLE DE CHAMPAGNE - septembre -
octobre 1915
Le débarquement s'effectue vers
Château-Thierry (Aisne) et le régiment va
séjourner un peu plus à l'est au sud de Dormans
et de la Marne. L'instruction à cheval y est reprise avant
l'offensive de Champagne. C'est là que le
régiment reçoit l'ordre du 18 septembre 1915
prescrivant le renvoi au dépôt des cuirasses et
cimiers des casques. Les cimiers sont remplacés par une
bande de cuir fixée par des vis et les couvre-casques sont
modifiés en conséquence.
C'est ainsi allégé que le
régiment part vers l'est le 21 pour la région du
Camp de Châlons, dans la Marne, par étapes de
nuit. Le 26 septembre, il est au nord-est de Suippes et, le 29, il doit
élargir une brèche faite par l'infanterie dans
les lignes ennemies : il passe la ferme des Waques, les
tranchées françaises et les premières
tranchées allemandes pour arriver à la hauteur de
la côte 104. Mais il est impossible de passer et le
régiment doit retourner de nuit sur Suippes et le lendemain,
1er octobre, sur la Marne.
Le 5 à nouveau, il se rend dans la
région du camp de la Noblette au sud de Suippes
prêt à intervenir, mais l'offensive est
arrêtée et le régiment revient au sud
d'Epernay dans la région de Vertus où il reste
jusqu'au 26.
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FRONT DE CHAMPAGNE - octobre 1915 - juin
1916
Le régiment se déplace alors
un peu plus à l'est à Aigny-sur-Marne
où il arrive le 29 octobre 1915. En cours de route, deux
escadrons pied à terre et une section de mitrailleuse se
rendent le 28 en autobus vers Mourmelons prendre le service aux
tranchées dans le secteur de Baconnes, juste à
côté de Mourmelons. Le secteur est relativement
calme, il y a un tué et 8 blessés en octobre et
novembre. Le régiment occupe par période d'une
douzaine de jours le sous-secteurs des quartiers des Guetteurs et du
Boulevard jusqu'à la fin avril 1916, non sans avoir
été alerté en février lors
de l'attaque allemande sur Verdun. Depuis les premiers jours de 1916,
le casque " Adrian " avec couvre-casque en toile bleu clair a
remplacé l'ancien modèle.
Le régiment occupe ensuite
début mai le secteur voisin de Prosnes (secteur de la Villa)
jusqu'au 13 juin puis quitte la Marne fin juin 1916 pour la Somme. Les
permissions sont suspendue depuis le 24 juin. Le temps est pluvieux.
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BATAILLE DE LA SOMME - juin - septembre
1916
Le régiment est transporté
par voie ferrée dans la région de Beauvais (Oise)
où il reste à l'instruction jusqu'au 15 juillet
au camp de Crêvecoeur. Il y apprend les premiers
succès de l'offensive de la Somme et se porte le 16 vers le
nord en réserve dans la région de Boves au
sud-est d'Amiens (Somme). Il reste à Thézy, sur
l'Avre, jusqu'au 16 août puis retourne dans la
région de Beauvais. A cette époque, les casques
sont revêtus d'une peinture gris-bleu terne permettant la
suppression des couvre-casques en toile.
Le 9 septembre, le régiment est
à nouveau rapproché du front vers Montdidier
(Somme) et cantonne à Ferrière-Dompierre jusqu'au
29. Aucune intervention n'étant possible, le
régiment rejoint la région de Beauvais qu'il
quitte le 13 octobre pour celle de Gisors (Eure).
Jules D. est évacué pour
maladie le 3 novembre 1916.
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FRONT
DE LA SOMME - novembre 1916
Le 7 novembre, le régiment met sur pied
deux compagnies et deux sections de mitrailleuses qui sont
transportées le 10 à Beaufort, au sud-est de
Chaulnes (Somme) et de là se rendent aux
tranchées de Chilly pour 14 jours. Il n'y a pas de perte.
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FRONT DE L'AISNE - décembre
1916 - janvier 1917
Le 30 novembre 1916, le régiment se met
en route vers l'est, il doit se rendre au sud de l'Aisne dans la
région de Fère-en-Tardenois. Il arrive dans ses
nouveaux cantonnements autour de Beuvardes, au sud de
Fère-en-Tardenois, le 5 décembre et va prendre le
service aux tranchées dans le secteur très calme
de Vailly-sur-Aisne à l'est de Soissons le 22. Le
régiment fournit deux escadrons pied à terre tous
les 28 jours. La durée des séjours est de 14
jours.
Jules D. retourne au front le 28
décembre après un séjour de
près de 2 mois à l'hôpital.
Le régiment est relevé le 27
janvier 1917, sans avoir subi aucune perte, pour se porter au sud de
Provins pour une période d'instruction.
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OFFENSIVE DE LA Ve ARMEE - avril 1917
Du 3 février au 5 avril 1917, le
régiment se prépare à l'offensive. Il
termine son entraînement du 23 au 31 mars au camp de Mailly
près de Vitry-le-François dans l'Aube,
où les Allemands avaient été
arrêtés en 1914, et le 5 avril remonte par
étapes au nord-ouest d'Epernay vers Chaumuzy (Marne).
Le 16 avril, le régiment
reçoit pour mission de se porter vers le nord pour franchir
la Vesle à l'est de Reims, puis l'Aisne et progresser
ensuite derrière les lignes ennemies. Une partie du
régiment est vers Roucy sur l'Aisne en face de Craonne. Le
17, jour de l'attaque, Montigny est atteint mais l'offensive est
arrêtée. Le régiment retourne dans la
région de Champlat (Marne) avant de se porter le 19 vers le
Sud dans la région d'Anglure dans l'Aube, près de
Romilly, à Marcilly-Saron, où il arrive le 25
avril.
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FRONT DE CHAMPAGNE - mai - novembre 1917
De Marcilly-Saron, le régiment va
prendre le service aux tranchées au sud-est de Reims dans le
secteur de Ludes, à Sillery, du 16 au 28 mai 1917. Le
secteur est très mal entretenu les tranchées sont
éboulées et l'artillerie ennemie très
active. Un hommes est tué et un autre blessé. A
partir du 28 mai, le régiment occupe les
tranchées de Cernay, un peu plus au nord, à l'est
de Reims. Il a 2 tués et 5 blessés. Le
régiment revient le 5 juillet dans le secteur de Ludes, aux
tranchées de Prunay, à l'est de Sillery. Il y
subit le 30 une attaque qu'il repousse. Il y a 7 tués et 11
blessés.
Le régiment est relevé le 10
août pour aller assurer la surveillance d'un
dépôt d'explosifs à Mitry-Mory en
Seine-et-Marne. Il revient dans la région d'Anglure le 3
septembre et reprend le service aux tranchées de Prunay
jusqu'au 2 novembre 1917 dans le secteur de la Mare du Haricot et du
Petit Bois. Il a encore 2 tués, 8 blessés et 4
hommes intoxiqués par obus gazeux les 16 et 17 octobre. Le
12 novembre, le régiment est à nouveau
envoyé vers la région parisienne. Le mouvement
est annulé le lendemain et le régiment fait
demi-tour. Il embarque le 20 novembre à Romilly pour la
région d'Amiens.
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BATAILLE DE CAMBRAI - novembre -
décembre 1917
Le régiment débarque au
nord-est d'Amiens à Méricourt et Heilly le 21
novembre 1917 pour coopérer à l'exploitation
d'une offensive anglaise devant Cambrai. Mais, l'offensive n'ayant pas
donné les résultats escomptés, le
régiment quitte la région et retourne
à partir du 27 par étapes dans la
région d'Anglure où il reprend ses cantonnements
le 23 décembre 1917.
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FRONT DE CHAMPAGNE - décembre
1917 - janvier 1918
Le régiment ne tarde pas à
retourner aux tranchées de Prunay, mais ce service qui dure
du 28 décembre 1917 au 26 janvier 1918 est le dernier que
prend le régiment.
Il se rend tout d'abord dans la région
de Provins où il est embarqué le 23
février à destination de " la
région industrielle du centre " pour des
opérations de maintien de l'ordre. Le régiment
débarque le lendemain à St-Florent dans le Cher.
Alerté un mois plus tard il rembarque en gare de
St-Amand-Montrond le 26 mars pour la région de Montdidier
(Somme) où les allemands viennent de rompre le front anglais.
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BATAILLE DE L'AVRE - fin mars -
début avril 1918
Débarqué
le 27 mars jusque tard dans la nuit, le régiment va
bivouaquer dans les bois au sud de Braches sur l'Avre à
quelques kilomètres au nord de Montdidier, où le
combat fait rage. Il est immédiatement engagé
à pied et va contribuer pendant quatre jours à
enrayer les violentes attaques ennemies vers Davenescourt, Contoire,
Pierrepont, Bouillancourt et Hargicourt au prix de pertes
élevées ; Le 30 au soir le
régiment se regroupe à Louvrechy, il a 8
tués, 36 blessés et 52 disparus. Il sera
cité à l'ordre de l'Armée pour ce
sacrifice héroïque.
Le régiment quitte ce secteur le 8 avril
pour se rendre par étapes vers le sud-ouest dans la
région des Andelys (Eure) puis de Meaux (Seine-et-Marne)
vers l'est le 24. Le 2 mai 1918 à Pomponne, sur la Marne
près de Lagny en Seine-et-Marne, l'étendard du
régiment reçoit la Croix de Guerre que lui vaut
la citation obtenue à Hargicourt :
" ... premier régiment
de Cavalerie cité pour avoir combattu à pied ...
pendant ces 12 jours de l'Avre, vous êtes arrivé
au bon moment au bon endroit, celui où l'Armée a
sauvé la France. ...
" A vous qui pour la plupart
êtes des régions envahies, il n'est pas besoin de
vous rappeler que derrière la ligne des uniformes gris et
des casques à pointes, il y a vos champs, vos maisons, vos
mères ,vos femmes et vos enfants, tout ce qui est votre
coeur.
" Lentement mais
sûrement, vous arriverez à les libérer.
Cavaliers du 6e Cuirassiers, vous aurez ce jour
là votre deuxième citation; la
fourragère.
" C'est à cheval en
chargeant l'allemand que vous la gagnerez. "
Le régiment poursuit le 4 son mouvement
vers l'est et arrive le 7 dans la région au sud de Dormans
autour de la Chapelle-Monthodon, dans l'Aisne à la limite de
la Marne. Il séjourne là jusqu'au 27 mai.
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BATAILLE DU CHEMIN DES DAMES - fin mai -
début juin 1918
Le 27 mai, le régiment est
alerté, les allemands viennent d'attaquer au Chemin des
Dames, notre front est enfoncé. Le 28, le
régiment monte à cheval et le 1er escadron est
envoyé en reconnaissance au nord vers Fismes (Aisne), un
hommes est tué, le reste du régiment
s'établit en défense devant
Fère-en-Tardenois au nord-est de Château-Thierry.
L'ennemi continue de progresser. Le 29, les allemands atteignent Nesles
quelques kilomètres à l'est de
Fère-en-Tardenois, le régiment doit quitter le
village.
Le 30, le régiment doit se replier
à nouveau en combattant vers le sud sur la ferme de la
Croix-Rouge, puis au soir sur les hauteurs dominant Jaulgonne et la
Marne, en interdisant pendant deux heures avec ses FM
l'accès aux allemands, permettant ainsi à notre
cavalerie de repasser la Marne. Le régiment franchit la
Marne au Pont de Jaulgonne à 19h30 sous un feu violent
d'artillerie et de mitrailleuses. Aussitôt après,
le Génie fait sauter le pont. Les pertes de ces 2
journées sont importantes, il y a 45 hommes tués,
blessés ou disparus et 19 chevaux perdus.
Mais, une nouvelle fois, ces hauts faits seront
salués : " A peine
reformé après ses dur engagements dans la
vallée de l'Avre, a soutenu pendant trois jours, les 28, 29
et 30 mai un combat à pied d'infanterie devant toute une
division allemande sur cinq positions successives, ne les
évacuant que sur ordre, empêchant finalement
l'ennemi de se rendre maître du dernier pont sur la
Marne. "
Jules D. sera cité à l'ordre
du régiment et décoré de la Croix de
Guerre avec étoile de bronze : " Faisant
partie d'une équipe de fusiliers mitrailleurs, s'est
distingué par le sang-froid dont il a fait preuve le 30 mai
1918, n'hésitant pas à se placer à
découvert sous un feu violent de mitrailleuses pour assurer
un approvisionnement plus rapide du fusil qu'il servait. "
Le régiment bivouaque ensuite plus au
sud vers Courboin, effectuant des reconnaissances au sud de
Château-Thierry, où les allemands tentent de
passer la Marne, avant d'être relevé par les
américains à partir du 5 juin. Il reste alors en
réserve plus au sud près de Montmirail, dans la
Marne, jusqu'au 28 juin.
Blessé à l'oeuil, Jules D. a
été évacué le 21 juin.
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BATAILLE
DE SOISSONS - juillet 1918
Le régiment rejoint par
étapes la région de Gisors et arrive le 2 juillet
à Courcelles-les-Gisors puis remonte vers le nord le 10, se
remet en marche vers l'est le 12 et arrive le 15 juillet à
Pomponne. Les allemands viennent d'attaquer entre
Château-Thierry et Epernay et le régiment est
envoyé vers le nord pour participer à la
contre-offensive par étapes de nuit, restant
caché de jour dans les bois.
Arrivé le 18 au petit jour dans la
Forêt de Villers-Cotterêts (Aisne), il
opère au sud de Soissons vers l'est, après
l'infanterie, dépasse Vivières puis Montgobert et
atteint, en direction de Vierzy, la route de Paris à
Soissons. Il progresse ensuite à pied vers Chaudin. Il est
relevé tôt le lendemain matin et rejoint le
bivouac de Saint-Pierre-Aigle. L'ardeur du régiment dans
l'offensive des 18 et 19 juillet sera une fois encore
remarquée. Le régiment est ensuite
envoyé bivouaquer dans la Forêt de
Compiègne (Oise) en réserve jusqu'au 4
août puis se porte à cette date par
étapes vers l'ouest dans la région est de
Beauvais où il arrive le 7.
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BATAILLE
DE MONTDIDIER - août 1918
Le 8 de nuit, il fait mouvement vers le nord-est
gagne les bois entre Plainville et Sains au sud-ouest de Montdidier
pour participer à l'offensive de la Ie Armée.
Après l'attaque de l'infanterie le 9, le régiment
se tient prêt à intervenir. Le lendemain 10
août, il avance en direction du nord-est à la
côte 71, près de Royaucourt puis vers Piennes a
travers les tranchées allemandes, les barbelés et
les routes détruites, empêchant l'ennemi en
retraite de se retrancher. La poursuite continue
l'après-midi à l'est de Montdidier vers Fescamp
où l'escadron réduit une résistance
ennemie et fait des prisonniers puis vers Grivillers. Là,
les allemands, sérieusement établis, obligent les
cuirassiers à prolonger le combat à pied. Bus, au
sud, est pris dans l'après-midi, mais il est impossible
d'aller plus loin, les allemands s'étant fortement
retranché dans les bois alentours. Le régiment
relevé dans la nuit par l'infanterie sera
récompensé par une citation à l'ordre
du 2e Corps de Cavalerie : " Superbe
régiment d'avant-garde, aussi solide dans la
résistance qu'ardent dans l'offensive... ".
Les pertes s'élèvent à 4
tués, 4 blessés et un disparu.
Le régiment reste ensuite à
Gratibus au nord de Montidider jusqu'au 18 août puis retourne
cantonner dans la région de Beauvais.
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BATAILLE DES FLANDRES - septembre -
novembre 1918
Le 18 septembre, le
régiment fait mouvement vers le nord par Hesdin et arrive
à Houtkerque le 27 après plusieurs
étapes de nuit. Il est alerté dés le
lendemain et passe une nouvelle fois la frontière belge pour
se rendre vers Vlamertinge à l'est d'Ypres où les
Armées Anglaises et Belges sont passées
à l'attaque le matin. Le 29, l'infanterie ayant atteint la
crête des Flandres, le régiment se tient
prêt à passer devant. Il s'arrête le
soir vers Kruistraat au sud-ouest d'Ypres. Il pleut, le
régiment continue les jours suivants à l'est vers
Dadizeele, poussant ses reconnaissances jusqu'à Ledeghem,
avant d'être renvoyé en arrière le 4
octobre à Oudezeele, près de Cassel en France, le
commandement anglais n'entrevoyant plus d'intervention possible pour la
cavalerie. Un homme a été tué le 3 par
un éclat d'obus.
Les attaques reprennent le 13 octobre et le
régiment se porte de nouveau vers l'est, à
l'ouest immédiat d'Ypres. De là, les cuirassiers
progressent le 14, derrière l'infanterie au nord-est
d'Ypres, jusqu'à Passchendaele puis Roulers où
ils sont bombardés le lendemain par des avions allemands. Le
16, le régiment traverse Roulers et avance vers l'est en
direction de Meulebeke. Meulebeke est pris le 17 mais l'ennemi
résiste encore sur les hauteurs environnantes et ne bat en
retraite que le 19. Le régiment reprend sa progression en
direction du nord-est par Ginste puis se porte en reconnaissance vers
Nevele au nord de Deynze où le contact avec l'ennemi
était perdu. Il retourne le lendemain vers Meulbeke jusqu'au
24.
Jules D. rentre à l'unité le
22 octobre après un séjour de 4 mois à
l'hôpital.
Le 24 octobre, le régiment va relever
les éléments du 3e
Cuirassiers restés en liaison avec l'infanterie et effectue
de difficiles missions de renseignement au delà de la Lys,
dans la région au sud de Gand, jusqu'au 27. Il a encore 2
blessés. Le 28, le régiment retourne vers l'ouest
et va bivouaquer au sud de Roulers. Le 10 novembre, l'offensive est
reprise, le régiment se porte vers la Lys et l'Escaut par
Vive-Saint-Eloi, Wareghem, Elsegem et cantonne à Nukerke
entre Audenarde et Renaix, pour être engagé le
lendemain vers Grammont où l'ennemi résiste
encore.
Le 11 novembre 1918 au matin, le
régiment fait mouvement en direction du sud de Grammont et
des ponts sur la Dender entre Lessines et Grammont, dont il doit
s'emparer avant que les allemands ne les fassent sauter. Il
dépasse Schoorisse puis l'infanterie anglaise. A 10 heures,
le régiment quitte une halte, où il a fait boire
ses chevaux, quand arrive la nouvelle de la signature d'un armistice;
les hostilités doivent cesser à 11 heures, les
troupes doivent garder le contact jusque là; à 10
h 45 une de nos patrouilles ouvre le feu sur des
éléments allemands qui tentent de franchir la
Dender. L'ennemi riposte et un cuirassier est tué. A 11
heures, le régiment arrive à Everbecke
où il s'arrête conformément aux termes
de l'armistice, l'accueil est enthousiaste. Le soir, toute la
population assiste aux obsèques du cavalier tué
le matin. Une nouvelle fois, le régiment sera
cité à l'ordre de l'Armée " ...
pour son allant dans la poursuite notamment le 1er octobre à
Ledeghem, et le 11 novembre sur la Dender ... ".
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APRES
L'ARMISTICE - novembre 1918 - mars 1919
Le régiment poursuit vers l'est le repli
allemand, passe près de Bruxelles le 21 novembre, traverse
Liège le 2 décembre, continue vers
Aix-la-Chapelle puis jusqu'au Rhin où, faisant partie de
l'Armée d'occupation, il va rester. Il reçoit
à Bingen, sur le Rhin, la fourragère, que lui
valent ses deux citations à l'ordre de l'Armée,
des mains du Gal Mangin le 24 mars 1919, peu avant les toutes
premières démobilisations.
Jules D. est placé en congé
illimité de démobilisation le 30 juillet 1919
avant d'être démobilisé au 19e
Chasseurs à Cheval de Sissonne.
Les pertes totales du régiment
s'élèvent à 7 officiers, 13
sous-officiers, 7 brigadiers et 105 cavaliers.
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CUIRASSIER
du 6e REGIMENT, 1918 |
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En 1918, la tenue du cuirassier a
achevé ses mutations dues à la guerre depuis 1916
et plus rien ou presque ne la distingue désormais de celle
des autres cavaliers.
Le casque "Adrian" du modèle
général 1915 a remplacé dans les
premiers jours de 1916 le traditionnel modèle 1872
modifié 1874 à plumet rouge
caractéristique, déjà
amputé de son cimier depuis quelques mois. La cuirasse a
pareillement disparu à l'automne 1915.
Quelques mois plus tôt, au printemps
1915, les cuirassiers ont reçu la vareuse toutes armes
"bleu horizon" modèle 1915. Elle
possède les écussons distinctifs à
fond bleu foncé de la cavalerie et les numéros et
soutaches garance des cuirassiers. Pratique courante, les boutons en
étain frappés de la grenade proviennent
d'une ancienne tenue.
La culotte assortie, distribuée durant
l'été 1915, est toujours du
modèle 1905 des troupes montées et
possède les passepoils bleu foncé de la cavalerie.
A partir de
l'été 15 également, le
bidon de deux litres modèle 1872 des troupes à
pied, avec son quart indépendant, remplace souvent le petit
bidon modèle 1884 de cavalerie. Comme dans
l'infanterie aussi,
l'étui-musette modèle 1861,
contenant les vivres, est portée de façon
permanente depuis 1916.
Le ceinturon large modèle 1903 et les
bretelles de suspension modèle 1892 sont pareillement issus
des troupes à pied. Ils supportent ici un étui
modifié de revolver modèle 1892, et une seule
cartouchière du type "Lebel". Suspendue
au dessous, la boîte du masque à gaz.
Les jambières du modèle 1900
modifié 1915 et les éperons
"à la chevalière" restent
caractéristiques des troupes montées. Les
brodequins sont eux du modèle
" unifié " 1917.
Pour le combat prolongé à
pied, le cuirassier emporte en plus deux "monosacs"
en bandoulière, une toile de tente roulée en
sautoir, avec à l'intérieur une
demi-couverture l'hiver, ainsi qu'un outil
individuel suspendu au ceinturon. Il abandonne alors ses
jambières pour des bandes molletières.
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