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Courrier

La Grande Guerre

Le Poste de Commandement de Quierzy
(Front de l'Oise)

L'invasion allemandeLa première libération | Les combats de 1918 | Les tranchées à Quierzy | La reconstruction

Implantation

Des tranchées sont creusées le long de l'Oise et des points d'appui organisés en profondeur à Quierzy en mars 1918 lors de l'attaque allemande. On retrouve lors des derniers combats, selon une carte du JMO du 134e Régiment d'Infanterie datée du 29 août 1918, la défense du village organisée derrière l'Oise. Les allemands tiennent l'autre rive. La 5e Compagnie du Lieutenant Content est installée sur un front de 1.000 m avec son PC route de Manicamp dans la dernière maison ...

En première ligne sur l'Oise, à gauche dans la Prairie de Brétigny à l'est de la voie ferrée une demi-section (19-20 hommes avec 1 FM), au centre deux sections (78 hommes avec 4 FM) au nord du village et une demi-section (19-20 hommes avec 1 FM) à droite entre l'Oise et la Rivièrette (le Clos) face au château, une mitrailleuse en arrière dans le village côté gauche de la route. 

On touve ainsi sur plus de 1.000 m de tranchée 117 hommes en 1e ligne, soit un homme tous les 8,5 m en moyenne.

Sur la route de Brétigny à Manicamp, la deuxième demi-section de gauche (19-20 hommes avec 1 FM) est en arrière de la première devant la route de Brétigny à l'est de la voie ferrée, avec une mitrailleuse à sa droite. La deuxième demi section de droite (19-20 hommes avec 1 FM) est entre la route de Manicamp et l'ancien cours de l'Ailette (La Capelette) avec une mitrailleuse.

A droite, la zone marécageuse de la Prairie de Manicamp assure la protection.

Le PC de la Compagnie en 1e ligne dans Quierzy est établi route de Manicamp, à la sortie est du village, à plus de 200 m du carrefour et 400 m au sud de l'Oise, qui forme là une boucle contournant par l'est le château situé sur l'autre rive (nord). 

Lorsque l'Oise est en crue, l'eau peut arriver aux premières maisons du nord du village et le dispositif est reculé en conséquence. Au niveau du PC, l'eau arrive à 70 m de la route, 30 m du mur d'enceinte de la propriété, où se trouve alors la tranchée de première ligne. 

La tranchée au sud du village, tenue par une autre Compagnie, se trouve à environ 200 m du centre et de la route de Brétigny à Manicamp, soit  700 m de l'Oise. 


Photo aérienne, 1921 - http://remonterletemps.ign.fr

Enfin, le PC du Bataillon regroupant les 2 Compagnies de Quierzy et la Compagnie est de Brétigny, est à la Ferme des Bruyères à 1.800 m au sud-sud-ouest du PC de 1e ligne, avec le cas échéant les unités de réserve et le PC du Régiment et le Poste de Secours à La Pommeraye à 6.500 m au sud-ouest.

On peut supposer que les unités qui tiennent le front de l'Oise à Quierzy avant le 134e RI, s'y installent selon des dispositions similaires lors des combats du 24 mars au 30 mai 1918 puis du 23 août au 5 septembre 1918 :
- 1e ligne sur l'Oise et lisière nord, ouest et est du village, 
- Soutien dans la tranchée au sud,
- Réserves / PC aux Bruyères, Bois de Brétigny, Montjay, Bois de Quierzy (des Gravières), ....

L'effectif en ligne varie en fonction de la situation. 
Fin mars ; 1 Bataillon (3 Compagnies + 1 Cie de Mitrailleuses) en 1e ligne  + 1 en soutien + 2 en réserve.
Fin mai : 1 Bataillon
en 1e ligne rive de l'Oise (parallèle principale de résistance), centre de Quierzy et parallèle de doublement + 1 Bataillon Bois de Brétigny (1 Cie), parallèle des réduits (1 Cie et deux Sections de Mitrailleuses) et Bois de Quierzy (1 Cie) + 1 Bataillon en réserve à Blérancourdelle.
23 août : 1 Bataillon en bordure de l'Oise (1 Cie lisière nord du village et abords de l'Oise avec une section de soutien à l'entrée du village, 1 Cie lisière ouest, 1 Cie lisière est).
27 août :  1 Cie en 1e ligne à Quierzy + 1 en soutien dans la tranchée sud.

La carte du 29 aout correspond donc à l'effectif mimimum.

Au maximum, on trouve au moment de sa Libération le 23 août 1918, 1 Bataillon dans Quierzy ; 1 Cie lisière nord du village et abords de l'Oise avec une section de soutien à l'entrée du village, 1 Cie lisière ouest, 1 Cie lisière est) avec les 8 pièces des 4 Sections de la Compagnie de Mitraileuses réparties dans ce dispositif. 

Organisation 

De l'avant vers l'arrière du front, on trouve (organisation défensive) :
- Les troupes de garde dans des postes isolés ou une parallèle ou ligne de surveillance et la parallèle principale avec parfois une parallèle de doublement 20 à 40 m en arrière
- Les troupes de soutien (contre-attaques immédiates) dans la parallèle de soutien 150 à 200 m en arrière de la parallèle principale avec parfois une ou plusieurs parallèles intermédiaires
- Les troupe de réserve dans les parallèles en arrière, parallèles des réduits ou ligne de couverture de l'artillerie

Il y a  toujours au moins deux positions espacées de 6 ou 8 km pour qu'elles ne soient pas soumises en même temps à un tir de préparation d'artillerie

Divisions dans le sens du front en période de stabilisation :
- Zone : Corps d'armée
- Secteur : Division
- Sous-secteur : Régiment
- Quartier (Centre de résistance) : Bataillon
- Sous-quartier (Point d'appui) : Compagnie
- Groupe de combat : Section et au dessous

Ces divisions du front se prolongent en arrière sur les positions garde, soustien, réserve et en avant sur les positions ennemies.

Selon que le front passe d'une période de combat à une période de stabilisation ou inversement, le Sous-secteur devient un Secteur ou inversement (Manuel du Chef de Section 1918 p. 219 et s.).


Unités et effectif

En 1918, le Bataillon d'Infanterie commandé par un Chef de Bataillon (Commandant) comprend un Etat-Major, un Petit Etat-Major, 3 Compagnies et 1 Compagnie de Mitrailleuses (une 4e Cie est détachée au Centre d'Instruction Divisionnaire) soit 759 hommes répartis comme suit :

Etat-Major : 3 officiers ; le Chef de Bataillon, 1 Capitaine Adjudant-Major et 1 Médecin aide-Major 
- Petit Etat-Major : (en subsistance à la 1e Cie) 1 sous-officier adjoint au Chef de Bataillon, 1 sous-officier de cavalerie adjoint, 1 Médecin Auxiliaire, 1 Sergent artificier commandant le TC du Bataillon et 1 caporal adjoint, 1 Caporal clairon, 1 Caporal brancardier et 16 ou 28 brancardiers selon que la Régiment a ou n'a pas de musique, 2 signaleurs, 3 cyclistes (l'un d'eux est agent de liaison auprès du Médecin), les 7 conducteurs des 5 voitures du Batallon (voiture à bagages, voiture médicale, voiture à munition et 2 caissons pour le transport des cartouches et havresacs des fusiliers) les ordonnances des 3 officiers. La voiture à munitions de la 4e Cie marche avec le Bataillon et des cartouches et havresacs des fusiliers). Soit un effectif de 38 à 50 hommes (v. organisation au combat ci-dessous).
- 3 Compagnies d'Infanterie
de 194 hommes chacune
- 1 Compagnie de Mitrailleuses de 121 hommes

La Compagnie d'Infanterie est commandée par un capitaine. En 1918, l'effectif d'une Compagnie est de 194 hommes répartis en :

- 4 Sections de combat de 39 hommes maximum chacune, soit 156 hommes
- 1 unité hors rang de 38 hommes. 

L'unité hors rang de la Compagnie, de la valeur d'une section, regroupe les services de la Compagnie : 

Groupe du Capitaine (18 hommes) avec le fourrier chargé de l'intendance (le terme vient de fourrage), les 4 clairons chargés de transmettre les ordres aux Sections de combat, le cycliste, les 2 signaleurs et les 4 coureurs qui transmettent les messages entre le PC du Bataillon et la Compagnie et de la Compagnie aux Sections de combats, les 2 observateurs qui scrutent l'activité ennemie et les 4 pionniers chargé des travaux de construction, de réparation ou de destruction des routes, ponts, tranchées, ...

Groupe du Train de Combat (12 hommes) avec le Sergent-major chargé de l’administration de la Compagnie, adjoint du Capitaine, il organise le service intérieur de la Compagnie, le Caporal d'ordinaire chef de la cuisine (une roulante par Cie), l'ordonnance du Capitaine, les 3 conducteurs des voitures à cheval ou automobiles de la compagnie et les 6 cuisiniers, tailleurs, cordonniers chargés de l'entretien des effets. 

- Enfin, outre les hommes détachés auprès d'autres unités, l'unité hors rang compte 5 colombophiles et brancardiers qui assurent les remplacements des hommes "hors du rang".


Manuel du chef de section d'infanterie de janvier 1918

La Section de combat commandée par un lieutenant (ou un sous-lieutenant, ou un adjudant), épaulé par un sergent serre-files, se décompose en 2 demi-sections ou 4 escouades.

La Demi-section commadée par un 
sergent se décompose à son tour en 2 escouades.  (8 demi-section  par compagnie)

L'Escouade, sous le commandement d'un caporal, compte 6 à 8 hommes en plus du caporal (16 Escouades par Compagnie) ; 6 grenadiers-voltigeurs (dont deux lanceurs) ou 1 tireur FM, 2 pourvoyeurs et 3 grenadiers VB plus un volant d'effectif de 2 hommes par escouade, soit un toal par Escouade de 9 hommes maximum y compris le caporal. 

Manuel du chef de section d'infanterie de janvier 1918


Manuel du chef de section d'infanterie de janvier 1918

La Compagnie de Mitrailleuses compte 121 hommes, 50 chevaux et mulets, 16 voitures organisés en 4 Sections à 2 mitrailleuses (1 officier et 14 hommes).

En 1918, 3 Bataillons forment un Régiment commandé par un Colonel, 2 Régiements forment une Brigade commandée par un Général de Brigade,  3 Régiments forment une Division commandée par un Général de division, plusieurs Divisions forment un Corps d'Armée commandée par un Général de Corps d'Armée.

Organisation de l'Etat-Major de Bataillon au combat

En 1918, l'effectif de l'Etat-Major de Bataillon est affecté :

Au PC du Colonel

    1 officier ou sous-officier le cas échéant (en principe le sous-officier de cavalerie adjoint et 1 des 2 cyclistes du PC du Btn)

Au Poste d'Observation du Bataillon

    Les observateurs du PC

Au  PC du Bataillon

    1er Groupe - Commandement : le Chef de Bataillon, 1 Adjudant-Major ou Officier adjoint, 1 sous-officier d'infanterie adjoint, 1 sous-officier de cavalerie adjoint, 1 Caporal clairon.

    2e Groupe - Agents de liaison : 3 Sergents fourriers des Cies, 1 S-O agent de liaison de la CM, 2 cyclistes.

    3e Groupe - Téléphonistes : provenant de la CHR : 1 Sergent téléphoniste, 2 Caporaux téléphonistes chefs d'atelier et 10 téléphonistes .

    4e Groupe - Signaleurs et radiotélégraphistes : 1 Caporal télégraphiste provenant de la CHR, 4 Signaleurs et radiotélégraphistes (2 de l'EM du Btn, 2 de la CHR),  2 colombophiles le cas échéant.

    5e Groupe - Coureurs : 3 groupes de 1 Caporal et 4 coureurs fournis par les compagnies (1 pour le Colonel, 2 pour le Chef de Btn)  

    6e Groupe - Sapeurs-pionniers : 1 Caporal et 8 hommes provenant de la CHR.

    7e Groupe - Détachement de la liaison d'artillerie : Effectif variable

Au Poste de Secours du Bataillon

    1 Médecin aide-Major,  1 Médecin Auxiliaire, 1 Caporal brancardier, 16 brancardiers, 1 cycliste et 4 infirmiers provenant des Cies.

Au Train de Combat :

    1 Sergent artificier, 1 caporal adjoint, 8 conducteurs (7 de l'EM du Btn et 1 de la 4e Cie) et 3 ordonnances.

La possibilité offensive d'un Bataillon est de 3 à 400 m en front et 8 à 1200 m en profondeur (1200 m et 2 à 3000 m pour un Régiment).

Unités et relèves

Mars 1918 - Attaque allemande au nord de l'Oise

Le 25 mars 1918, après l'attaque allemande, les 125e et 55e Division d'Infanterie venues en renfort de la 58e Division Britannique, dont l'Etat-Major est à Quierzy, se replient au sud de l'Oise et s'y établissent défensivement., la 125e DI renforcée par des éléments de la 55e DI (204e et 246e RI) s'établit avec les anglais à Quierzy, PC à la Ferme de Monjay.

Des tranchées sont creusées le long de la rive et des points d'appui organisés en profondeur. L'eau monte dans les marais, l'Ailette déborde.

Le 76e RI (125e DI) relève les anglais à Quierzy le 26 et le 5e Bataillon du 246e RI (55e DI détaché à la disposition de la 125e) en 1e ligne avec le 2e Bataillon/76 en soutien, les 1er et 3e Bataillon en réserve aux Bruyères (PC aux Bruyères).

Le 28, le 246 relèvent la 125e qui va se reconstituer ; le 5e Bataillon du 246 (5/246) reste à Quierzy en 1e ligne, le 4e Bataillon du 246 vers Monjay - Les Bruyères et un Bataillon du 246 vers Le Ponceau - La Jonquière en 2e ligne. PC du 246 à Bourguignon. Maintien des communications téléphoniques. PC de la 55e DI à Le Fresnes le 28 au soir.

Le 29, le 5e Bataillon/246 reste en ligne à Quierzy et relève à l'ouest des éléments du 289e. A la nuit, le 5/204 (55e DI) relève le 4/246 en 2e ligne à Quierzy. Le 30, à la nuit, le 5/246 est relevé par le 6/204 à Quierzy en 1e ligne ; 21e Compagnie à gauche, 22e au centre, 23e à droite, PC du Bataillon à Quierzy. Organisation défensive du secteur. PC du 204 à Bourguignon.

Le 2 avril, le sous-secteur du 204 est étendu jusqu'au confluent de l'Ailette exclu. Le niveau de l'Oise qui monte oblige à établir des passerelles pour ravitailler les groupes de combats des bords immédiats de la rivière.

L'Oise continue de monter. Le 4 avril, la crue de l'Oise oblige les groupes de combat de la Compagnie de droite du 204 à se replier derrière l'ancien cours de l'Ailette. Dans la nuit du 4 au 5, le 5e Bataillon/204 relève le 6e en 1e ligne ; 19e Compagnie à gauche, 18e au centre et 17e à droite. Le 6e Bataillon va en 2e ligne occuper les emplacements laissés par le 5e. Dans la nuit du 5 au 6, le 4e Bataillon/204 relève en 2e ligne le 6e qui va occuper les emplacements du 4e à Lombray et Gizancourt.

Avril 1918 - Attaque allemande sur l'Ailette

Le 6 avril, les allemands attaquent sur l'Ailette à droite du secteur de la 55e Division. La progression allemande est arrêtée sur les positions préparées derrière le canal de l'Ailette. 

Dans la nuit du 9 au 10, les 17e et 19e Cies sont relevées par les 13e et 15e Cies ; 15e à gauche, 13e à droite. Les deux Cies du 5e Bataillons vont occuper en 2e ligne les emplacement laissés libres par les 13e et 15e Cie. La nuit suivante, la 14e Cie la 18e au centre de la 1e ligne. La CM6 relève en 2e ligne la CM4 qui relève en 1e ligne la CM5. Le 6e Bataillon relève en 2e ligne les 17e, 19e et 14e Cie : 22e à gauche, 21e aux Bruyères et 23e à droite.

Le 11 avril, les limites du s/ secteur du 204 sont modifiées et la 13e Cie à droite moins une section de 1e ligne est relevée par la 22e Cie /204 et la 22e Cie /246. Les 3 sections relevées vont à Bourguignon - Eglise. Le 12, la 13e Cie relève deux section de la 15e et une section du 289e. Après ces mouvement, le dispositif du 4e Bataillon/204 est le suivant : 13e Cie à gauche, 15e au centre et 14e à droite. 

Dans la nuit du 14 au 15 avril, nouvelles relèves, le 4e Bataillon rejoint après relève la creute de Blérancourdelle.

Le 17 la limite d'occupation du régiment étendue à Usine Ferme. 

Le 6 mai, la 55e DI passe sous les ordres du 30e CA.

Mai 1918 - Attaque allemande sur l'Oise

Le 27 mai, un prisonnier allemand ayant informé d'une forte attaque allemande à droite pour le 28, ordre est donné de préparer un éventuel repli au sud de l'Aisne dans les jours suivants. A cette date, le 4e Bataillon Prudon occupe en 1e ligne les rives de l'Oise (parallèle principale de résistance), ainsi que la parallèle de doublement et le centre de Quierzy, le 5e Bataillon Fabiani occupe le Bois de Brétigny avec une Cie, la parallèle des réduits avec une Cie et deux Sections de Mitrailleuses et le Bois de Quierzy avec une Cie. Le 6e Bataillon Chapelier est en réserve à Blérancourdelle. 

Le 29, 2 Cies au lieu d'une sont affectées à la parallèle des réduits puis ordre général : la défense de l'Oise est abandonnée et reportée en arrière. "Du fait de la situation", les deux DI de gauche du 30e Corps de la VIe armée, 55e et 19e DI en position autour de Quierzy, doivent reporter le gros de leurs troupes sur la position intermédiaire Cuts, Blérancourt, St-Aubin, Selens tout en maintenant une surveillance à l'Oise et au canal.

Le 204 commence son repli sur Camelin le 29 à minuit ; le 5e Bataillon Fabiani se porte sur la parallèles des réduits laissant la Cie Harang à Quierzy aux avant postes sur les bords de l'Oise. Le 4e Bataillon se replie sur la position intermédiaire Gisaucourt - Camelin - Le Fresne. Le mouvement est terminé le 30 à 5h30. Le PC du régiment est transporté à Camelin.

Le 30 mai, après un violent bombardement de Manicamp à Quierzy à midi, l'ennemi passe l'Oise et entame le combat avec les éléments de couverture, qui reçoivent des obus toxiques.

A 13h30, les allemands sont à Manicamp. Les derniers défenseurs de Quierzy (Cie Harang du 204e) se replient à 15h25 de Quierzy sur la parallèle des réduits.  

Août 1918 - Libération de Quierzy et  progression alliée vers l'Oise et l'Ailette

Le 23 août 1918, le Bataillon Morel (6e Bataillon du 330e RI, 132e Division d'Infanterie, Xe Armée) reprend son attaque de la veille sur Quierzy. Grâce à l'énergie du Lt Marc, le bois au sud du village et le village en entier sont pris à 5h30. Maître de Quiezy, le Cdt Morel s'établit en bordure de l'Oise. Une Compagnie occupe la lisière nord et les abords de l'Oise avec une section de soutien à l'entrée du village. Une Cie à la lisière ouest, une Cie à la lisière est.

La 15e DI relève la 132e DI dans la nuit du 23 au 24 ; 1er Bataillon du 56e RI à Quierzy, 2e à Manicamp et le 3e en soutien au Frétoy. 

Le 27, le front du 56e RI est étendu vers la droite jusqu'au pont-canal sur l'Ailette. 

Dans la nuit du 27 au 28, à Quierzy, le 134e RI (15e DI) relève le 1er Bataillon du 56e RI. Après relève, la 5e Compagnie/134 est en première ligne à Quierzy et la 7e/134 en soutien dans la tranchée sud de Quierzy. (carte)

Le 31, le 134 envoie trois détachements franchir l'Oise. Le détachement du 2e Bataillon traverse au nord ouest de Quierzy sur des radeaux construits par le Génie afin de nettoyer le terrain entre l'Oise et le canal et se porter vers Dampcourt sur les arrières de l'ennemi. 

Le 4, les allemands se replient, le 134 reçoit l'ordre de pousser des reconnaissances au nord de l'Oise jusqu'à Marest-Dampcourt par Appilly afin de déborder les résistances ennemies. De Quierzy, un détachement du Bataillon Drüssel (2/134) traverse l'Oise vers Brétigny. Il progresse sous le feu des mitraileuses ennemies, atteint l'écluse d'Appilly et fait un prisonnier. Rencontrant une vive résistance, il capture un second prisonnier et deux mitrailleuses lourdes. Au soir, la ligne Marest-Dampcourt La Bretelle est atteinte. 

A droite, l'Ailette est franchie à partir du 29 août mais au delà, la Forêt de Saint-Gobain protégée par les positions fortifiées de la ligne Hindenburg à une douzaine de km à l'est de Quierzy n'est prise que le 12 octobre.

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Expo PC de Quierzy1918


Chef de Bataillon Morel

 

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Sources

Manuel du chef de section d'infanterie Edition de janvier 1918
Les armées françaises pendant la Grande Guerre, Service historique de l’Armée
J.M.O. des unités citées, 3e DC Cote 26 N 483/1, Groupe d'Escadrons Divisionnaires 70e DI Cote 26 N 395/14, 81e RIT cote 26 N 409/1, 106e brigade 53e DI cote 26 N 525/6), ...
La plupart des JMO est désormais consultable en ligne sur Mémoire des hommes

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