|
|
De
l'automne 1934 au printemps 1940, Matford s'installe dans le paysage
automobile français comme un symbole du bon gout et de
l'insouciance de l'époque.
Aussi ne trouvera-t-on dans les pages qui suivent qu'une
sélection d'évènements artistiques, sportifs,
... qui ont marqué l'époque.
En effet, tandis que la paix et l'économie mondiale s'effondrent, de
nouveaux médias et loisirs se développent en
France
touchant toutes les classes sociales ; la compétition
sportive,
la presse écrite féminine et pour la jeunesse, la
bande-dessinée fantastique, ... la radio, qui diffuse
informations et musique, notamment le jazz américain, le
cinéma, qui connaît sans doute le
succès le plus
important, également alimenté par les
États-Unis.
Ray Ventura chante Tout va très bien madame la marquise en
1935. Il y a sans doutes quelques raisons à cette relative
insouciance française. La crise économique
mondiale est
moins durement ressentie en France où
l’agriculture reste
importante, les relations avec l’extérieur sont
encore
faibles et puis la France dispose de son empire colonial et du Franc
fort.
Egalement, malgré l'instabilité notoire des
gouvernements
de la IIIe République (en moyenne un gouvernement tous les
six
mois) et une certaine défiance vis-à-vis de la
classe
politique en général du fait de son implication
dans
certains scandales politico-financiers particulièrement
retentissants (Affaire Stavisky en 1934), le gouvernement de Front
Populaire de Léon Blum, amené au pouvoir par les
élections législatives de mai 1936, initie
d'importantes
réformes sociales.
On retient de cette période ses grèves joyeuses
et les
premiers congés payés qui permirent à
beaucoup de
partir en vacances pour la première fois. Léon
Blum parle
d'«embellie dans les vies difficiles».
Le radical Édouard Daladier, qui prend sa suite en avril
1938 et
met temporairement fin à la crise des Sudètes par
les
accords de Munich, engage le redressement financier du pays par
des dépenses de l'État et une politique
monétaire de dévaluation.
Toujours sous la présidence d'Albert Lebrun, élu
en mai
1932 et réélu en avril 1939, Paul Reynaud
succède
à Daladier en mars 1940. Il lance aussitôt
l'expédition militaire en Norvège afin de couper
aux
allemands « la route du fer ».
En mai, lorsqu'il réalise que l'armée
française
est battue, il s'adjoint Pétain le 18 comme
vice-président, Georges Mandel, l'ancien chef de cabinet de
Clémenceau, comme ministre de l'Intérieur, et le
général de Gaulle, comme
sous-secrétaire
d'État à la Guerre et à la
Défense
nationale, le 6 juin.
L'affrontement entre les partisans de la poursuite des combats (Mandel
et de Gaulle) et les tenants d'un armistice (Pétain et
Weygand),
tourne à l'avantage de ces derniers. Paul Reynaud
démissionne le 16 juin, Pétain est alors
nommé
chef du gouvernement, l'armistice, annoncé à la
radio
dès le 17 est signé le 22. Pétain
obtient le 10
juillet 1940 à Vichy les pleins pouvoirs constitutionnels.
|